Smara-Nouadhibou

5h30
Réveil pour un départ prévu à 7h37.

6h45
L'orga annonce que les départs sont retardés et qu'il y a un briefing à 8h.

8h
Zani nous apprend que des coups de feu auraient été échangés entre le Polisario et des militaires mauritaniens, un 2ème briefing sera organisé à 9h.

Pendant ce temps on discute avec Christophe, copilote et mécano sur un FJ 45 (N°49), passionné de série 4, il constate qu'une de nos lames de ressort est cassée.

9h
Le Quai d'Orsay interdit au rallye de passer, l'étape du jour Smara-Zouérate est annulée.

La T.A.C est détournée sur Nouadhibou.
1200km de goudron au programme, je prends le volant.

A Laâyoune, capitale du Sahara Occidentale, je demande à des policiers l'adresse d'un bon soudeur... puis si ils peuvent nous y conduire...

Nos guides de "luxe" vont de garage en garage, ça dure une bonne 1/2h.

Après avoir expliqué le travail à faire au soudeur, les policiers négocient le tarif. Ce sera 200 Dirhams pour ressouder la lame cassée et remettre la 2ème dans l'axe.

Avant de partir ils laissent quelques consignes au mécano:
"si jamais quelqu'un venait à nous chercher des ennuis de les appeler immédiatement",
et nous recommandent de "téléphoner au 19" en cas de problème.

CHOUKRAN, la police marocaine.

En se glissant sous le HJ, le mécano s'aperçoit qu'il manque les 2 silentblocs de la barre stab. Depuis le départ il fallait 2 mains fermes pour tenir la route, maintenant 2 doigts suffisent.

On repart sans perdre de temps, il reste 850 km.

Les freins deviennent de plus en plus mous.

23h30
Il fait nuit noire, pas de lune ce soir.

La vitesse est de 100-105 km/h... le bivouac est à 250 km... soudain... toutes les lumières de la voiture s'éteignent... c'est le black-out total.

J'appuis sur la pédale de frein... rien ne se passe... je pompe tant que je peux... rétrograde... frein à main... le Toy fini par s'immobiliser... à cheval entre le goudron et le bas-côté.

Heureusement ç'est en ligne droite.

GROSSE FRAYEUR... un virage et la course s'arrêtait là.

Ce n'est qu'un fusible grillé.

Quelques kilomètres plus loin... juste le temps d'atteindre notre vitesse de croisière... ça recommence.
Toujours en ligne droite... on est en veine.
Encore le fusible... il y a un problème... cette fois pas question de repartir sans en trouver la cause.

1/2 h plus tard les 4 voitures du staff médical arrivent.
Ils ne peuvent pas rester, mais conseillent de chercher une masse quelque part ou de brancher les longues portées en direct sur la batterie.

Il y a des fils coupés partout, André isole l'arrière et moi l'avant.

Nouveau fusible et on démarre la voiture, mais sans rouler cette fois... ça grille encore.

Il doit être 1h du mat, fatigués, la route est encore longue.
Finalement on y va avec les longues portées en direct et un triangle de position accroché à l'arrière.

A 50 km de la frontière, le camion d'assistance N° 350 est renversé sur le bas-côté. La gendarmerie nous informe qu' un pneu a éclaté, des blessés auraient été évacués.

3h30-4h
Arrivée à la frontière mauritanienne, des militaires interdisent de passer. Une partie de la caravane est installée sur un parking de fortune.

Depuis minuit la frontière est fermée, le bivouac se trouve 20 km plus loin.
Il est temps de dormir, on s'écroule morts de fatigue au pied du 4x4.

Comments

[PHL]

Petite confusion concernant l'accident des Montalbanais n°77
Tu parle de disco puis de range...........il s'agit d'un range V8 bien sur
Bye